D’après la Banque Mondiale, 40% de Bangkok pourrait être submergée dès 2030.
C’est demain. Khrung Thep – la cité des Anges, voilà le véritable nom de Bangkok. Sa situation précaire est aggravée par les pompages dans la nappe phréatique sous la cité qui provoque un affaissement progressif.

La capitale de la Thaïlande abrite près de 15 millions d’habitants, avec une moyenne de 14 000 habitants au km2, ce qui en fait l’une des agglomérations les plus densément peuplées au monde.

Située à l’embouchure du fleuve Chao Phraya dans le Golfe de Thailande, cette cité magnétique, mariage de la pierre, de la terre et de l’eau, propose des contrastes vibrants :
des bouddha de jade et des tours en verres,
des amalgames d’épices et d’hydrocarbures,
des thés glacés sur des chaussées brûlantes.

Depuis 2015, la ville détient le titre de « cité la plus fréquentée de la planète » devant Paris.
Au nord, la Chao Phraya ouvre une large plaine, si fertile qu’elle assure depuis toujours la prospérité du royaume de Siam.

Au sud, une fine péninsule s’allonge jusqu’à la Malaisie, bordée d’étroites plaines côtières et d’archipels tropicaux dominés par la mousson. Un paradis de plages et de couleurs.

En 50 ans, l’afflux financier, touristique et industriel venu d’Europe, d’Amérique puis de Chine a complètement métamorphosé le pays. La déforestation du pays fut si intense en 50 ans, que la surface de ses forêts a diminué de 70% ! 😱

Tous les Thaïs connaissent la prophétie : la chute de Bangkok sonnera le glas de la dynastie royale et du monde…

Or d’après la Banque Mondiale, les submersions vont s’accélérer dès 2030.

Malgré l’immense solidarité des peuples, le dollar et le tempo accablent la cité.

Le tourisme de masse n’a pas encore repris sa course, mais les 40 millions de visiteurs étrangers de 2019 se retrouveront bientôt dans les guesthouses et les hôtels de Phuket.

Les autorités thais commencent certes à saisir l’enjeu de l’adaptation au changement climatique et de la régulation du tourisme.

Par exemple, Bangkok a entamé des politiques d’agriculture urbaines. La gestion des eaux pluviales est devenu un chantier majeur. Après des décennies de tourisme de masse, les énergies convergent… vers la régénération du pays.

Il était temps. Car la Thaïlande a tellement à offrir, non seulement à l’humanité mais à l’ensemble du vivant, qu’il faudrait tenter de lui rendre, ne serait-ce qu’un peu, tout ce qu’elle nous a donné.