Voici le Bosphore et Istanbul, l’une des Portes du Monde.
Un site mystérieux dans lequel certains scientifiques lisent l’histoire du déluge.

A gauche l’Europe, à droite l’Asie.
Le terme Bosphore vient du grec « passage de la vache », pour désigner non pas le détroit mais la langue de terre qui reliait jadis les deux continents, à l’âge de cuivre.

Et il existe une théorie scientifique reliant le Bosphore au mythe du déluge.

Il y a 7 500 ans, le bassin de la Mer Noire ne contenait qu’un petit lac d’eau douce, la terre y était particulièrement fertile et des populations auraient très bien pu s’y installer.

Puis le barrage naturel s’est rompu, et un phénomène extraordinaire s’est produit : la Méditerranée s’est déversée dans le bassin de la Mer noire en contrebas. Avec le fracas d’un cataclysme, un monstrueux torrent d’eau de mer au débit de 50 km3 par heure frappa le sol.

L’équivalent de 200 chutes du Niagara s’engouffrant chaque jour par le détroit du Bosphore. Imaginez la mer Noire s’élevant quotidiennement de 15 cm. Une gigantesque inondation avançant de 10 km par semaine, dans un grondement assourdissant sur 100 km.

Dans les années 90, des chercheurs américains, Ryan et Pitman de l’Université Columbia ont analysé des coquillages et démontré que le remplissage de la Mer Noire s’est produit autour de 5600 av. JC et a duré moins de deux ans !

Certains pensent que ce déluge a déclenché une diaspora massive et accéléré la diffusion de l’agriculture en Europe. Cent ans après, on voit apparaitre la charrue et l’irrigation dans le Caucase, la Moldavie, la Roumanie et l’Ukraine.

De là à y lire l’origine du mythe du déluge et même de l’Atlantide, il n’y a qu’un pas.

Des millénaires plus tard, la légende raconte que Byzance fut fondée sur ces rives en -700 par des colons grecs. L’empire perse de Darius s’est rapidement emparé de la colonie au 6e siècle, jugulant son développement. La cité devint ensuite Constantinople, siège de l’empereur chrétien Constantin.
Puis Istanbul, la Sublime Porte, capitale de l’empire Ottoman.

Mais la cité se situe encore sur une faille sismique très active et on avance une probabilité de 85 % pour qu’un tremblement de terre majeur surviennent avant 2025.

La population de Turquie vit avec cette menace depuis toujours.
Espérons que la cité vivra encore plusieurs millénaires.