En Namibie, dans l’un des plus anciens déserts sur Terre, ces fantastiques dunes en forme d’étoiles rouges peuvent atteindre presque 400 mètres de haut. Les plus hautes dunes du monde, surplombant un ancien désert pétrifié qui forme un soubassement de grès et de sel. Le problème, c’est que ce site figure parmi les plus visités d’Afrique australe, il est menacé par le sur-tourisme car les déserts sont aussi des écosystèmes fragiles…

Une dune de Sossusvlei a été mesurée à plus de 383 mètres, elle a été nommée Dune 7 car c’est la septième dune que l’on rencontre après avoir traversé la rivière Tsauchab. Sans doute la plus haute du monde.

Les conditions climatiques qui règnent dans le désert de Namib sont les mêmes depuis 80 millions d’années. Avec ses immenses dunes fauves qui se jettent dans l’Atlantique, le Namib est l’un des déserts les plus mythiques et pourtant, l’un des moins connus en France.

Pourtant, la zone est immense. Cette partie du Namib s’élève progressivement vers une plaine semi-aride où poussent quelques arbres de bois de fer et des tumboas.

Les tumboa ou welwitschia (nom scientifique donné en hommage au botaniste autrichien qui l’a étudié le premier), sont des arbres parmi les plus étranges de la planète.

Avec son tronc court et large et ses deux feuilles gigantesques, cette espèce est un des seuls végétaux capables de trouver sa place dans cet enfer d’aridité. Endémique à ce désert, on dit qu’elle peut vivre pendant 1 ou 2 millénaires dans des conditions terribles.

Lire cet article du Muséum national d’Histoire naturelle sur cet arbre mystérieux.

On pense que Welwitschia est une relique du Jurassique (avant l’extinction des dinosaures) initialement adaptée à des conditions tropicales, et qui aurait réussi à s’adapter à des conditions arides, alors qu’aucune de ses espèces parentes n’a survécu sur la planète.

Cette plante figure sur les armoiries de la Namibie.

C’est un symbole de l’identité namibienne. 

L’Erg du Namib est un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2013. Il  couvre plus de trois millions d’hectares. Les dunes sont constituées de matériaux venus de l’intérieur de l’Afrique australe apportés par d’anciens cours d’eau, les courants océaniques et le vent…  Dans ce désert, le brouillard est la principale source d’eau, contribuant à un environnement unique à une telle échelle, où invertébrés, reptiles et mammifères endémiques s’adaptent à une grande variété de microhabitats et de niches écologiques toujours changeantes. 

Ce coup de projecteur international a permis en 10 ans de dégager des fonds importants pour protéger et aménager le site. Mais il a également attiré l’attention des touristes !

Entre 2013 et 2019, les tensions sur le site ont été constatées. Mais la pandémie Covid19 a mis un énorme coup d’arrêt aux visites, venues surtout d’Europe et d’Amérique. 

Reste que dans la perspective de renouveau du tourisme international, le site de Sossuvslei devra se prémunir contre le sur-tourisme.