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Fleuve Waimakariri, Nouvelle Zélande

Dévalant des Alpes du Sud néo-zélandaises, ce torrent au bleu de glace est baptisé en maori “Rivière de l’eau froide rapide”. Dans un paysage rappelant le Seigneur des anneaux, il abrite encore une faune et une flore rarissimes. Mais même au bout du monde, le Waimakariri est classé comme l’un des fleuves les plus pollués du pays, à cause des déchets liquides provenant de l’industrie agricole, tels que le traitement de la viande et le lavage des laines…

Le Waimakariri est l’une des plus grandes rivières tressées de Nouvelle-Zélande, et sans doute l’une des plus spectaculaires. Un cours d’eau en tresse est un cours d’eau présentant de nombreux chenaux instables, formant des divisions ou connexions entre ces bras. Ces différents bras dessinent un réseau complexe et changent rapidement de place, ils prennent une forme enchevêtrée qui fait penser à une tresse.

En raison des îlots qui affleurent entre ces bras vivaces, les rivières en tresse constituent de véritables infrastructures auto‐épuratoires à grande échelle et des espaces à forte biodiversité, en lien avec la diversité des milieux terrestres et aquatiques qu’elles produisent. Elles rendent de nombreux services écosystémiques.

Avec un bassin versant d’environ 2 500 km2, environ 90 % de l’eau de la rivière Waimakariri prend sa source au-dessus de ses gorges spectaculaires, longues de 25 km. Une fois qu’elle quitte la gorge et se répand dans les plaines de Canterbury, la rivière perd une partie de ses eaux souterraines au profit des sols graveleux jusqu’au nord de Christchurch, la deuxième plus grande ville de Nouvelle-Zélande (300 000 hab).

La région de Canterbury était traditionnellement un élevage de terres arables et d’élevage, mais il y a eu un grand nombre de conversions laitières dans la région. Ces dernières années, l’élevage laitier a connu une énorme expansion dans toute l’île du Sud. L’élevage laitier nécessite une utilisation intensive de l’eau et impose une forte demande en ressources en eau dans la région de Canterbury.

D’autre part, la Nouvelle-Zélande est un des pays qui comptent le plus de moutons et de vaches par habitant, avec 30 millions de moutons et 5 millions de vaches pour 4,7 millions d’habitants.
Résultat : les rivières de la plaine de Canterbury sont polluées.
Et la rivière Waimakariri compte parmi les plus polluées du pays

La conversion des terres en pâturage a entraîné une perte de 70 000 hectares de la végétation naturelle, décimant une partie de la biodiversité. 62% des rivières dépassent les seuils sanitaires à cause de l’industrie laitière. Et la rivière Waimakariri compte parmi les plus polluées du pays

Malgré son taux de naturalité très élevé et sa faible population, la Nouvelle Zélande est en fait un pays qui fait face à un véritable déni de pollution agricole. 75 espèces animales et végétales ont disparu depuis la colonisation de l’île par l’Homme.
Toute la faune et la flore de l’île est aujourd’hui impactée : 90 % des oiseaux de mer et 84 % des reptiles sont en danger. Les espèces de la Nouvelle-Zélande sont parmi les plus menacées du monde.

 

Fleuve Waimakariri, Nouvelle Zélande

Dévalant des Alpes du Sud néo-zélandaises, ce torrent au bleu de glace est baptisé en maori “Rivière de l’eau froide rapide”. Dans un paysage rappelant le Seigneur des anneaux, il abrite encore une faune et une flore rarissimes. Mais même au bout du monde, le Waimakariri est classé comme l’un des fleuves les plus pollués du pays, à cause des déchets liquides provenant de l’industrie agricole, tels que le traitement de la viande et le lavage des laines..
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CatégorieAgricultureFormat80x100 cmGéolocalisation43° 18′ 12″ Sud, 172° 35′ 28″ EstLieu d'exposition actuelLEONARD:Paris 6 Pl. du Colonel Bourgoin, 75012 ParisCrédit photoOVERVIEW (@dailyoverview) - © MAXARShare